La main de « Paneilhe »

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La main de « Paneilhe »

François Lavignole  de la « maison Paneilhe «  est né à Gèdre le 28 février 1846 et décédé à Héas le 5 mars 1915.
Dans sa jeunesse, alors qu’il allait voir son troupeau au Cirque de Troumouse, François savait un bel isard en dessous de la Munia et comme il avait toujours son fusil, en essayant de l’approcher à travers les éboulis, il tomba nez à nez avec un ours.

Celui-ci se leva sur son arrière-train, et d’un coup de patte, il laboura la main gauche que François avait portée sur sa tête, par réflexe pour se protéger : de sa main droite, il lâcha un coup de fusil à bout portant, l’ours roula dans la pente mortellement touché.

François, relevant ce qui restait de peau sur sa main meurtrie, l’enveloppa avec sa ceinture de flanelle, et bu un coup à la gourde pour se donner du courage, puis descendit à la maison de Héas. Quand le médecin monta de Luz, à pied depuis Gèdre : trop tard ! La gangrène avait fait son effet, et il ne put que l’amputer sur place.
Son voisin « Chapelle » fit un petit cercueil, y mit la main et, endimanché, tête nue, descendit jusqu’à Gèdre, à sept kilomètres, pour enterrer la main au cimetière.

Geste de respect physique et moral d’un montagnard, un autre voisin, Coll, lui confectionna, au couteau, une prothèse en hêtre.  L’avant-bras, réalisé à partir d’une vieille sonnaille de brebis dont on a ôté le battant, avec quatre laniéres réalisées à son extrémité, pour maintenir par accrochage le moignon restant qui lui permit de travailler, faucher, ratisser, etc… convenablement durant toute sa vie.

Témoignage de Simon Crampe de Gèdre Dessus, paru dans la revue » En Baredyo » du 1er semestre 2006.

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