L’historique de la raquette à neige

L’histoire de la raquette à neige

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Un bref historique de la raquette à neige

Les origines de la raquette à neige remontent à la préhistoire. Confronté aux rigueurs de l’hiver et à l’enfoncement dans la neige profonde, l’homme préhistorique chercha un moyen de se déplacer plus facilement. Les premières tentatives consistaient à attacher des branches de sapin sous les pieds pour répartir le poids du corps sur une plus grande surface et ainsi éviter de s’enfoncer.

Au XVIIe siècle, en 1604, une colonie française s’installe en Acadie — région correspondant aujourd’hui à la Nouvelle-Écosse et au Nouveau-Brunswick. Les colons découvrent alors les « souliers de neige » utilisés depuis longtemps par les peuples autochtones. Ces raquettes sont faites d’un cadre en bois souple (souvent façonné à la vapeur ou trempé dans l’eau pour être courbé) sur lequel sont tendues des lanières de cuir brut, de peau animale ou de fines branches entrecroisées. Deux traverses assurent la solidité de l’ensemble.

Chaque peuple autochtone conçoit ses propres modèles, adaptés aux types de neige et aux terrains rencontrés. On distingue ainsi plusieurs formes :

  • Raquettes « Patte d’ours » : rondes et plates, elles rappellent la trace d’un ours.
  • Raquettes algonquines : dotées d’un avant légèrement relevé, leur cadre évoque une queue de castor ou de poisson, avec une queue allongée.
  • Raquettes du Yukon : longues, étroites et fortement relevées à l’avant, elles sont adaptées aux grandes étendues enneigées.

Les colons français, frappés par la ressemblance de ces objets avec les « rachètes » (raquettes) du jeu de paume, adoptent ce mot pour les désigner.

En 1878, les raquettes commencent à être utilisées pour la première fois à des fins récréatives. À partir de ce moment, leur conception évolue progressivement. La surface diminue et la forme s’allonge pour faciliter la marche. Un harnais permet de fixer la raquette au pied tout en laissant une certaine liberté de mouvement pour préserver une démarche naturelle.

Au début du XXe siècle, la société Poland fabrique des raquettes inspirées des modèles traditionnels amérindiens, en y intégrant de nouveaux matériaux comme le chanvre, la toile tendue ou encore du fil de fer rigide. Un tournant s’amorce avec la société Akiléine, qui conçoit les premières raquettes en plastique.

En 1975, l’entreprise Baldas révolutionne la raquette moderne en introduisant un cadre en aluminium en forme de T, qui offre une meilleure accroche sur la neige. La même année, Jean-Claude Bibollet rapporte du Canada une paire de raquettes en plastique. Inspiré, il lance en France un modèle plus compact, très spatulé et équipé de sabots en caoutchouc servant de harnais. Ce modèle connaîtra un grand succès sous la marque TSL (Thônes Sports Loisirs), aujourd’hui référence mondiale dans le domaine de la raquette à neige.

Aujourd’hui, la raquette à neige connaît un véritable renouveau. Longtemps considérée comme un moyen de transport utilitaire dans les régions enneigées, elle est devenue une activité de plein air à part entière, prisée par les randonneurs, les amateurs de nature et les familles en quête d’aventure hivernale.

Facile d’accès, la raquette ne nécessite ni apprentissage technique complexe ni infrastructure coûteuse. Elle permet d’explorer des zones sauvages, de sortir des pistes balisées et de vivre une immersion totale en milieu montagnard, loin de l’agitation des stations de ski. Grâce à l’évolution des matériaux (plastique haute résistance, aluminium, crampons en acier inoxydable, fixations ergonomiques), les modèles actuels offrent une grande stabilité et une excellente accroche, y compris sur les terrains accidentés ou verglacés.

Certaines raquettes sont même spécialement conçues pour la pratique sportive, avec des profils aérodynamiques, des amortisseurs et une légèreté qui séduit les coureurs en montagne. Des compétitions de trail sur neige ou de raquette-running sont organisées chaque hiver, notamment dans les Alpes, les Pyrénées ou au Québec.

En parallèle, les randonnées accompagnées se développent, guidées par des professionnels de la montagne qui initient les participants à la lecture du terrain, à la sécurité en milieu enneigé et à la découverte de la faune et de la flore hivernale.

La raquette à neige est aujourd’hui synonyme de liberté, de contemplation et d’accès privilégié à une nature silencieuse et immaculée. Elle s’adresse à tous les publics, du promeneur curieux au sportif chevronné, et reste fidèle à sa vocation première : permettre à l’homme de marcher là où la neige le rendait autrefois impuissant.

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