L’histoire du vélo

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L’histoire du vélo

Les origines du cycle, ancêtre de la bicyclette, remontent à des temps fort lointains. Les premières représentations de roues apparaissent sur les bas-reliefs égyptiens et assyriens. Selon certaines interprétations des hiéroglyphes des obélisques de Louxor, des engins à deux roues existeraient depuis l’époque des pharaons : on y distingue un homme assis sur un bâton dont l’extrémité est reliée à deux roues, suggérant une forme primitive de véhicule.

Dans son Histoire de la vélocipédie (1891), Louis Baudry de Saunier attribue à un certain M. de Sivrac, en 1791, l’invention du célérifère, un engin en bois constitué d’un siège fixé sur deux roues. Cependant, cette paternité est aujourd’hui remise en question.

Le véritable inventeur de la bicyclette est le baron allemand Karl Drais von Sauerbronn (1785-1851), directeur des Eaux et Forêts du grand-duché de Bade. En 1818, il présente à Paris un engin révolutionnaire baptisé draisienne. Il vante les performances de son invention, affirmant qu’elle permet de rouler à 4 lieues à l’heure sur terrain sec et plat et, en descente, d’aller plus vite qu’un cheval ventre à terre. Toutefois, la draisienne est rapidement abandonnée en raison de sa difficulté d’utilisation.

En 1839, l’Écossais Kirkpatrick MacMillan conçoit un modèle amélioré avec une roue arrière plus grande que la roue avant, posant ainsi les bases du vélocipède moderne.

L’engouement pour le vélocipède se développe rapidement. Aux Pays-Bas, la Reine devient l’une des premières utilisatrices, donnant naissance à l’expression la petite reine. Dès 1869, des clubs cyclistes émergent et un premier magazine spécialisé, Le Vélocipède, voit le jour. Le vocabulaire s’enrichit bientôt d’un nouveau mot : le bicycle.

En 1875, le grand bi fait son apparition : il se distingue par une roue avant immense de 1,30 m de diamètre et une roue arrière réduite à 30 cm. Certains modèles, comme celui de Victor Renard, atteignent 3 mètres de hauteur et pèsent 65 kg. Si ces machines permettent d’atteindre des vitesses impressionnantes, elles s’avèrent dangereuses, entraînant de nombreux accidents qui conduisent à leur abandon.

Lors de l’Exposition universelle de Paris en 1878, le bicycle reçoit une reconnaissance officielle. Peu après, Louis Sergent perfectionne un concept introduit dix ans plus tôt par André Guilmet et met au point la chaîne de transmission.
En 1885, après le déclin du grand bi, la bicyclette adopte sa forme actuelle, avec une roue arrière motrice et une structure plus équilibrée. Son évolution se poursuit avec des améliorations sur le poids, les pneumatiques, les jantes, les roues, les rayons et les freins.

En 1911, le coureur français Panel se présente au départ du Tour de France avec une bicyclette équipée d’un dérailleur, mais cette innovation passe inaperçue. Ce n’est que dans les années 1930 que Lucien Juy perfectionne le système, qui devient un élément essentiel du cyclisme moderne.

Depuis, la bicyclette n’a cessé d’évoluer, avec des modèles toujours plus performants et adaptés aux besoins des cyclistes. Aujourd’hui, elle se décline en une multitude de versions, allant du vélo de course ultraléger aux VTT robustes, en passant par les vélos électriques, et se vend à plusieurs millions d’exemplaires chaque année à travers le monde.